Retours du conseil communal du 5 juillet 2021

Publié le 8 juillet 2021
Rédigé par 
marche-en-famenne

Cette séance du conseil communal s’est dans l’ensemble déroulée sans polémique.  La conseillère a validé l’ensemble des points figurant à l’ordre du jour, dont certains, tels que la mise en vente de terrains à destination de jeunes ménages, avaient été préparés en commission pluraliste et d’autres, tels que de renouvellement de châssis dans des écoles communales et l’éclairage du RAVel Marche-Marloie par des luminaires LED alimentés par panneaux solaires et déclenchés par détecteur de présence s’inscrivent tout à fait dans les priorités des écologistes.

La conseillère écolo a toutefois été la seule à s’abstenir sur le financement exceptionnel des urgences de Bastogne. En effet, cette question qui s’est invitée au conseil communal de Marche, sous forme de la lecture, non annoncée au préalable, d’une lettre de la directrice du nursing de Vivalia mérite, selon elle, qu’on y prête une attention bien plus grande.

De quoi s’agit-il ?

Le manque de personnel aux urgences de Marche et Bastogne est tel que ces structures seront dans l’impossibilité d’assurer leur service SMUR à certaines dates en cette période estivale.

Pour pallier cette situation, la directrice du nursing de Vivalia a envoyé un courrier lançant un appel au nursing d’autres entités de Vivalia, à prester des heures supplémentaires aux urgences de Bastogne, moyennant une prime de 250 € et le paiement des heures à 150 %. Un renforcement du personnel infirmier sera en effet indispensable pour que Bastogne puisse assurer un service SMUR.

Selon l’information glanée par notre bourgmestre, cet appel a été lancé sans aucune concertation, que ce soit avec les autres niveaux de direction de Vivalia – dont la direction générale – ou avec les syndicats, et sans évaluation des impact financiers, de sorte que la solidarité des communes concernées s’avère nécessaire pour payer le surcoût en personnel. Le bourgmestre de Marche propose une enveloppe de 100.000 € répartis en 50.000 € habituellement prévus pour soutenir le SMUR vu son importance pour le bassin de population et 50.000 € supplémentaires vu les circonstance exceptionnelles.

Notre conseillère a bien conscience de la gravité de la situation des urgences à Marche et à Bastogne. Cependant, le manque en personnel au sein de ces structures n’est pas nouveau, il est même structurel et la pénurie estivale était donc prévisible. Ce souci majeur pour l’hôpital impacte également la pratique des médecins généralistes notamment marchois. Notre conseillère ne peut accepter qu’une question d’une telle gravité fasse l’objet d’un simple courrier de la direction du nursing, sans concertation aucune avec les autres niveaux de direction et les syndicats. Le management de cette pénurie est mauvais. Répondre à cet appel c’est accepter que ce mode de (dys)fonctionnement se poursuivre.

Réflexion faite a posteriori, ce renforcement d’une structure par du personnel en heures supplémentaires ne va rien arranger à l’hémorragie en personnel et pourrait même l’aggraver. Comment du personnel infirmier urgentiste, déjà sur les rotules après avoir fonctionné plus d’un an dans des conditions particulièrement éprouvantes, pourrait-il prester le nombre conséquent d’heures supplémentaires nécessaires au fonctionnement du SMUR de Bastogne et poursuivre sereinement son activité habituelle ???

Il y a urgence à analyser la situation de plus près. En particulier, en quoi est-il indispensable de sauver le SMUR de Bastogne, puisque cet hôpital est appelé à fermer d’ici quelques années. Il est en revanche indispensable de renforcer les urgences de Marche pour la viabilité à long terme de notre hôpital.