Retours du conseil communal du 5 juin 2023

Publié le 7 juin 2023
Rédigé par 
marche-en-famenne

RAPPPORT DU CONSEIL COMMUNAL  DU 05 JUIN 2023

 

  • Mobilité – Plan communal de mobilité (PCM) – Approbation définitive

 

  1. La mobilité piétonne figure dans les objectifs forts en introduction du PCM, à travers le principe STOP, mais ne fera pas l’objet d’un accompagnement externe, la ville se jugeant compétente pour agir seule à ce niveau.

Il existe pourtant de nombreux points noirs dans la ville de Marche, tels que par exemple, toute la rue de la Toison d’Or, où les trottoirs sont impraticables pour les PMR et les poussettes.

De nombreux passages piétons sont dangereux : manque de visibilité des piétons suite à la présence immédiate de P, hauteur importante de trottoir à l’issue de la traversée, manque d’éclairage nocturne (sur le boulevard), manque de visibilité ou même incertitude quant à la fonction d’un aménagement tel que le passage clouté près de la boulangerie Poncelet à la rue du commerce, s’agit-il ou non d’un passage piéton ?

 

  1. En termes de mobilité scolaire, va-t-on se contenter d’attendre les mobipôles pour créer la rue scolaire (sans voiture) ?

Créer un périmètre de rues cyclables, à savoir de rues ouvertes à la circulation motorisée où les vélos sont prioritaires et ne peuvent pas être dépassés, constituerait une avancée majeure pour la sécurité de la mobilité active, sans nécessiter de gros changement  d’infrastructure et relève de la seule compétence communale.

Ce périmètre pourrait donc facilement être créé, éventuellement à titre transitoire d’ici la mise en service de mobipôle.

 

  1. En ce qui concerne la mobilité cyclable:

Les actions de la ville en matière de mobilité cyclable visent surtout à toucher les subsides régionaux, PIWACY et PIMACI. Ces subsides sont importants, puisque multipliés par 5 dans la législature en cours sous l’impulsion du ministre Henry, mais cela reste trop court pour une vraie politique en faveur du vélo.

Concrètement, il y a beaucoup d’autres choses à faire.

 

  1. La CCATM a très justement identifié le besoin de relier entre eux les tronçons cyclables existants. Rien ne semble planifié pour répondre à cette demande. Combler les chaînons manquants est pourtant une condition essentielle à la sécurisation des cyclistes et donnerait un coup d’accélérateur dans l’adoption des tronçons cyclables existants. Il n’est pas nécessaire d’être cycliste au quotidien pour s’en rendre compte, une sortie cycliste en heure de pointe de personnes en charge du PCM à Marche serait suffisante pour le constater…

 

  1. L’emprunt des SUL (sens unique limité) au centre-ville à contre – sens du flux motorisé reste une pratique marginale, car dangereuse. Certains automobilistes ignorent que cette pratique est autorisée et montrent ostensiblement leur irritation par rapport aux cyclistes. Je parle d’expérience ! Je demande que la commune communique sur les SUL, à travers ses médias et sur le terrain.

 

  1. J’ai aussi constaté de l’animosité dans le piétonnier de la part de piétons qui pensent que cet espace est réservé aux seuls piétons. Pourtant le piétonnier se trouve sur des itinéraires points-nœuds vélos ! Il faut donc communiquer à ce propos également. Je suggère de profiter de l’inauguration du piétonnier rénové pour renommer celui-ci de façon à ce que les vélos y soient explicitement les bienvenus. Il pourrait par exemple être rebaptisé : « cœur cyclo-pédestre de Marche ».

 

  1. On connait l’attente d’habitants de Grimbiémont – Lignères et Roy de rejoindre Marche par une liaison cyclable sécurisée. Non seulement rien n’est prévu en ce sens, mais de plus, la liaison cyclable entre ces 3 villages, pourtant simple à créer, figure dans les toutes dernières priorités!

 

  1. Hormis une course pour professionnels du cyclisme, peu d’activités sont organisées pour promouvoir la mobilité active à Marche. A quand un dimanche sans voiture à Marche ? Ce serait l’occasion d’habiter la ville différemment !

 

  1. L’avenue du monumentsera-t-elle mise à sens unique en tant que sortie de ville et fermée en tant qu’entrée comme c’est toujours indiqué dans les documents ?

J’avais questionné à ce sujet lors de la validation intermédiaire du PCM par le Conseil Communal et le bourgmestre avait répondu que ce ne serait jamais le cas. Il avait même tourné en dérision le Suisse qui avait envisagé ce sens unique, depuis son bureau de Genève ! Qu’en est-il finalement ?

 

  1. Aucune réflexion n’est menée en vue de la démobilité!

On constate une augmentation constante du nombre de véhicules motorisés et on réfléchit à la meilleure façon d’absorber, d’orienter les flux.

On n’étudie pas la motivation des déplacements.

On omet de réfléchir à la façon d’aider les personnes à moins se déplacer en rapprochant une série de services et commerces sur les lieux de vie.

 

  1. En termes de stationnement :

Marche fonctionne toujours avec ses anciens horodateurs pour lesquels le tarif appliqué est régressif en fonction de la durée ce qui est contraire à la bonne pratique qui consiste désormais à décourager le stationnement de longue durée dans les centres-villes. Il a été question de remplacer ceux-ci par une application numérique.

Quelle est la priorité à ce niveau ?

 

  1. Enfin, il manque un gros chapitre sur la communication et l’accompagnement de la population. Ce sera indispensable pour accompagner le changement de modalité de la voiture individuelle vers le vélo, les transports en commun, la voiture partagée.

 

En conclusion :

La réflexion porte surtout sur de grands travaux à Marche (dont surtout rond-point N4, nouveau bdl urbain, aménagement de la Pirire). Certains travaux envisagés sont intéressants. Il manque cependant d’une vision plus large à l’échelle de la commune, avec une intégration bien plus forte des villages et de question connexes.

 

J’avais démarré avec enthousiasme la lecture du PCM lors de sa première présentation au CC, vu la mise en avant des objectifs FAST et du principe STOP favorisant la mobilité active.

3 ans plus tard, je reste sur ma faim, face à ce qui reste essentiellement un catalogue d’intentions, généralement bonnes, mais sans priorité clairement identifiée et qui ne peut dès lors pas prétendre constituer un plan de mobilité, mais tout au plus un plan infrastructure pour permettre l’accroissement de la ville de Marche, but qui semble sous-jacent à la plupart des politiques communales.

Nicole a donc décidé de s’abstenir.

 

A la réponse reçue du bourgmestre disant que la ville ne sait rien faire tant que M. le ministre Henry ne répondait pas à ses courriers relatifs au mobipôles, Nicole a répondu qu’au contraire le ministre Henry avait bien répondu à cette demande et indiqué que ce mobipôle relève de la gestion de la SOFICO et non de lui-même. De plus, le mobipôle existe depuis 15 ans et le ministre Henry n’est en charge de la mobilité que depuis 3 ans et ne peut donc pas être tenu responsable du non usage de cet espace bétonné depuis si longtemps…

 

 

Point 6. Fusion entre Marche-en- Famenne et Rochefort : étude d’opportunité et de faisabilité d’une fusion (ou autre scénario de supracommunalité)

 

Après avoir émis les remarques ci-dessous, Nicole a validé le principe d’une étude et la convention avec la ville de Rochefort. Elle s’est toutefois abstenue sur le cahier spécial des charges.

 

  1. Avant d’engager des sommes conséquentes, un préalable ne serait-il pas de se renseigner sur l’impact au niveau des provinces, puisque Marche et Rochefort appartiennent à des provinces différentes. Quel sera l’impact dans les liens avec les intercommunales ?

 

  1. La RW soutenait de façon conséquente les communes lui avaient communiqué officiellement leur décision de fusionner pour le jusqu’au 30 octobre 2022. Quel avantage Marche et Rochefort obtiendront-elles encore de la RW ?

Le subside wallon de 50.000 € obtenu par la ville de Rochefort pour l’étude de fusion – rapprochement est-il toujours d’actualité ?

 

  1. Quel est l’intérêt de créer une nouvelle supra communalité, alors qu’il a déjà le pays de Famenne et le GAL RO-MA-NA ?

 

  1. Selon le cahier des charges, la fusion – rapprochement sera, étudiée du point de vue des autorités communales. Les aspects impactant la vie de la population ne seront pris en compte qu’après la décision d’un rapprochement / fusion: on fait les choses à l’envers en pensant d’abord aux avantages pour les administrations. Celles-ci sont censées être au service des citoyens. Les premières questions vraiment importantes sont les impacts sur la population :
    1. quels seraient les avantages et les inconvénients pour les habitants de chaque entité ?
    2. quels seraient les impacts concrets sur la vie des gens dont en particulier sur leurs déplacements? A l’heure où il est vital de lutter contre le dérèglement climatique, il faut éviter toute décision qui aurait pour conséquence d’éloigner les services des lieux de vie de la population et d’augmenter les déplacements obligatoires. Les communes de Rochefort et de Marche sont déjà très étendues…

 

 

Point 10. Direction financière : Modification Taxe sur l’absence d’emplacement de parcage

 

Nicole a validé la décision de la ville de taxer davantage le manque d’emplacements de parking dans les projets immobilier, tout en soulignant que la ville réfléchit ici uniquement au niveau de la voiture individuelle. Elle pourrait pousser le shift modal, en encourageant des stations de voitures partagées et des boxes vélos dans les gros projets urbanistiques de sorte que ces 1,5 voitures par logement ne soit plus une moyenne incontournable.

 

 

Point 11. Direction financière – Collecte en porte-à-porte des déchets

 

Nicole a validé la volonté de la commune de garder les duobacs et la collecte hebdomadaire des immondices.

Il faut en effet éviter la consommation de sacs en plastique mono-usage supplémentaires !

Maintenir la fréquence hebdomadaire de collecte, reste important aussi pour les commerces et le secteur HORECA même s’il est possible pour les familles y compris nombreuses de sortir 1 fois par mois en veillant à fonctionner avec un minimum de déchet. Enfin, espacer les collectes risquerait d’augmenter les dépôts sauvages !

 

 

Points 19 à 32 : ODJ des AG des intercommunales

 

Nicole a accordé son vote positif à tous ces ODJ, sauf à celui d’Idélux Projets Publics, Idelux Développement et Vivalia, pour les raisons suivantes :

 

Concernant Idelux,

Une fois de plus Idelux se focalise sur la création de nouvelles zones d’activités économiques et donc d’artificialisation des sols. Mais cette fois, cela va plus loin car Idelux va de manière résolue à l’encontre de ses partenaires principaux, à savoir les communes concernées. Si Idelux ne comprend pas le revirement des communes de Messancy et Arlon pour le zoning de Hondelange-Wheyler, nous le comprenons parfaitement, ce projet est sur les routes depuis 10 ans, les réalités de ces communes ont changé et le dérèglement climatique ont fait prendre conscience que ce projet est hors sol (accaparement de terres nourricières, risques d’inondations, artificialisation des sols, …). De plus, les terres visées sont cultivées en agriculture biologique !

 

De manière générale, nous réclamons qu’Idélux à intègre davantage les limites planétaires dans son développement. L’intercommunale doit davantage devenir un partenaire de transition pour les entreprises du territoire. Pour cela elle doit intégrer dans sa stratégie des objectifs majeurs : fin complète et rapide des énergies fossiles, neutralité carbone, réduction drastique de l’utilisation de matières premières non-renouvelables, mise en œuvre d’une stratégie de résilience pour les entreprises (adaptation à l’impact du climat et de la perte de la biodiversité) et enfin une stratégie de limitation de l’artificialisation des terre.

 

Une fois de plus Idelux passe à côté de la transition, on continue la bétonisation et l’appropriation des terres, si l’objectif global est bien « d’attirer les entreprises et créer de l’emploi, développer le territoire en vue d‘améliorer le bien-être de ses habitants » on constate que c’est une vision à court terme qui est développée ici, même si on constate une évolution dans les positions ce n’est pas suffisant !

 

 

Concernant Vivalia,

 

Nous regrettons que Vivalia se montre incapable de mener à bien les dossiers sensibles  et indispensables de fusion des trois conseils médicaux, d’une meilleure prise en compte de la première ligne, de la gestion de la période de transition , de la définition des services polycliniques lorsque l’hôpital centre-sud sera opérationnel…

Nous sommes en attente de la décision suite au recours introduit pour l’obtention du permis unique pour le futur hôpital.

La population a besoin de soins de santé de qualité ! Les services sont dans une période extrêmement difficile : mise au rouge récurrente des services d’urgence. Le manque de personnel soignant est un point critique pour l’intercommunale, mais on se préoccupe plus des salaires des cadres que de celui du personnel et du bien-être de celui-ci.

Que ce soit au niveau de l’élaboration du nouvel hôpital à Houdemont ou de la « bonne » gouvernance Ecolo réclame donc une réforme en profondeur de Vivalia. C’est nécessaire pour que cette entité fasse preuve de respect vis-à-vis de son personnel et retrouve sa crédibilité auprès de la patientèle.