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Agriculture et alimentation

Ensemble, relocalisons notre alimentation et protégeons (réellement) le caractère rural de la commune ! En tant qu’écologistes, nous sommes convaincus que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour favoriser une production respectueuse des terres, de la biodiversité, des travailleuses et des travailleurs.

Soutenir, contribuer à développer un modèle économique vertueux, c’est aussi créer de l’emploi local et non délocalisable. Nous voulons permettre à chacun et à chacune d’accéder à une alimentation saine basée sur la production locale. Nous voulons encourager la souveraineté alimentaire de la commune de Marche-en-Famenne.

Pour ce faire, nous proposons d’activer davantage les leviers dont disposent les communes : les propriétés foncières, les nombreux marchés publics, les outils d’animation et de communication, etc.

Exemplarité des pouvoirs locaux

  • Intégrer des clauses environnementales et sociales dans les marchés publics : permettre des contrats entre producteurs locaux pour approvisionner les cantines de collectivités (crèches, écoles, maisons de repos…) et les services administratifs, pour les utilisations quotidiennes et lors d’évènements officiels. Conditionner ces marchés publics à une stratégie alimentaire basée sur la durabilité et la résilience du territoire, pour une alimentation saine, durable et locale dans les cantines publiques. 
  • Engager un agent communal responsable du suivi des marchés publics, avec pour mission d’initier ou de renforcer dans tous les services communaux, des « achats publics responsables ». 
  • Engager un agent chargé des dossiers agricoles pour viser un soutien administratif du monde agricole (suivi des dossiers de calamités agricoles, informations sur des démarches administratives…). Entamer un travail de fond sur le foncier agricole communal : inventorier les terres agricoles publiques, les accroitre sans participer à la spéculation sur le foncier agricole, cibler les projets à favoriser de sorte à viser une meilleure souveraineté alimentaire. Mettre à disposition des terres agricoles communales pour favoriser l’installation et le développement d’une agriculture durable et nourricière.
  • Soutenir les projets agricoles, associatifs, coopératifs… favorisant les circuits courts (type : ceinture alimentaire, potager collectif…) et renforçant la production et la consommation d’une alimentation durable et saine. Mettre en place des incitants financiers et une aide à la communication (via notamment l’Agence de développement local) : investissements de la commune dans des parts de coopératives d’intérêt général ; pages dédiées dans le bulletin communal, sur le site Internet de la commune et ses réseaux sociaux ; subside ponctuel sur base de dossiers présentés à la commune…
  • Inscrire expressément la protection des terres agricoles, leur vocation nourricière et environnementale dans un règlement communal et faire remonter cette mesure au niveau de pouvoir supérieur pour une prise en compte dans le nouveau Schéma de développement territorial à l’échelle communale et le Code du développement territorial. Concrètement, cela se traduit par un refus de l’agri-photovoltaïsme : mieux vaut privilégier l’installation de panneaux photovoltaïques dans d’autres zones (cf. Aménagement du territoire).
  • Mettre en place et faciliter les pratiques en faveur de notre territoire et de la biodiversité : lutte contre l’érosion (fascine, haie, bande enherbée…), plantation d’arbres et de haies en faveur de la biodiversité ; prise en charge des plants ou aide à la demande de subsides ; organisation de chantiers participatifs de plantation ; mise en place d’un système d’entretien mutualisé des haies, en gestion différenciée.
  • Mettre en place un Conseil agroalimentaire durable qui se veut un espace de dialogue, de réflexion et de proposition pour tout ce qui concerne l’alimentation et l’agriculture en rassemblant les acteurs-clés de ce secteur et les citoyen·nes.

Soutien à la paysannerie

  • Inscrire la commune dans le label Green Deal ou dans le label Good Food visant à faciliter l’accès à l’alimentation durable, à garantir des débouchés pour les producteurs locaux et à encourager les conversions en bio. 
  • Développer des espaces tests maraichers ou autres : donner l’opportunité aux aspirants maraichers, herboristes… de s’essayer au métier, en dédiant une partie des productions à l’épicerie sociale. 
  • Soutenir les points de vente de produits bio et/ou locaux ou en créer, en concertation avec les acteurs du secteur : mettre en place des aides pour faciliter la logistique, et des aides en personnel pour encadrer ces ventes. Ouvrir des commerces de proximité valorisant le circuit court dans les villages. 
  • Installer un marché local mensuel : promouvoir les productions locales lors de ces évènements, proposer des tarifs attractifs pour les producteurs locaux, mettre à l’honneur tour à tour les producteurs communaux ; dynamiser le marché local par des activités connexes (concerts, projections, débats …). 
  • Collaborer avec l’ASBL Agrinew pour dynamiser l’outil partagé qu’elle propose (atelier de découpe de viande et légumerie), en le rendant plus accessible.
  • Soutenir l’installation de nouvelles fermes ou projets agricoles de petite taille et en agriculture biologique, ou la reprise d’un projet existant (transmission), en lien avec les acteurs locaux et les acteurs wallons du secteur : identifier les fermes à remettre et accompagner les agriculteur·ices sans repreneurs, pour anticiper une transmission. 
  • Intensifier la participation au financement des repas des collectivités locales qui privilégient les aliments issus de l’agriculture locale, de saison et biologique (soutien « coup de pouce » de la RW).
  • Intensifier les propositions d’options végétariennes dans les cantines, et privilégier la viande locale et bio. 
  • S’ancrer dans la dynamique de la Charte des Communes Paysannes 2024 éditée par le Mouvement d’Action Paysanne (https://www.lemap.be/CharteCommunesPaysannes).

Soutien au consomm’acteur

    • Mettre à disposition des espaces communaux pour des groupes de citoyen·nes, pour implanter des potagers collectifs, à l’échelle des quartiers.
    • Rendre accessibles des formations concrètes et complètes pour les citoyens désireux d’autoproduire leurs légumes, en lien avec les tissus associatifs ou privés déjà actifs dans ce domaine et les producteurs locaux.
    • Mettre en place des ateliers ou des formations sur les fruitiers hautes tiges et moyennes tiges (choix de l’implantation, choix de la variété, prévoir et réaliser les tailles, que faire de la récolte), avec à la clé un arbre fruitier offert, en lien avec les acteurs du territoire.
    • Réduire de taxe communale sur les parcelles à bâtir non bâties allouées à la production d’aliments, destinées à la consommation alimentaire. 
    • Maintenir et déployer la prime « tri & vrac ». 
    • Sensibiliser les enseignant·es et les élèves : encourager les animations dédiées dans les écoles et soutenir le développement de potagers scolaires (primaires et secondaires, tous réseaux confondus). 
    • Soutenir les activités sociales favorisant l’insertion professionnelle (découverte des métiers de la terre) et/ou sociale, notamment avec le Centre public d’action sociale, ses projets et ses équipes et le secteur de l’économie sociale. 
    • Faciliter la récupération alimentaire : augmenter par exemple la visibilité des frigos partagés. 
    • Offrir un arbre ou arbuste nourricier et indigène à chaque nouvel habitant dans la commune. S’engager à le planter sur le territoire communal si la personne ne dispose pas d’un jardin.
    • Planter des arbres fruitiers et petits fruitiers dans les espaces publics, à disposition des citoyen·nes. Organiser des « chantiers » de récolte, de valorisation des fruits (notamment en jus pour les collectivités, en lien avec les acteurs locaux). Viser un verger communal par entité.
  • Favoriser l’implantation de haies et d’arbres à caractère nourricier, dans et en bordure de terrain public.